Tout savoir pour rattraper un ragréage raté

Un ragréage raté n’est pas chose rare ! C’est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle pour vous. Mauvaise car rater quelque chose n’est jamais plaisant, bonne car nous allons vous expliquer comment rattraper votre ragréage raté. Tout ce que vous devez savoir pour ne pas essuyer un nouvel échec vous est ici servi sur un plateau d’argent !

Les différents problèmes d’un ragréage raté

Quand on parle de ragréage raté, il serait trop beau qu’un seul problème en soit la cause. Eh oui ! Plusieurs types de ratage sont possibles. Nous allons les aborder et voir pourquoi ils pointent le bout de leur nez.

Pourquoi un ragréage se fissure 

Quand un ragréage se fissure, encore une fois, différentes causes sont possibles :

• Épaisseur trop importante (prise rapide en surface plus lente en profondeur) ;
• Séchage trop hâtif : à savoir que c’est l’évaporation de l’eau qui permet au béton de durcir. Une évaporation précoce entraînant un séchage rapide génère donc un risque de fissure.

Conseil pour la prochaine fois : arroser fréquemment durant quelques jours en brouillard ou protéger avec un film humide.  

Pourquoi un ragréage cloque ?

La cause majeure d’un ragréage qui cloque est l’humidité. Cette dernière peut être causée par un problème d’infiltration d’eau dans les murs, provenant de l’extérieur. L’eau ayant besoin de ressortir, elle fera cloquer votre ragréage.

Comment réparer un ragréage raté 

Identifier l’origine de la malfaçon

Un ragréage raté peut être identifié assez tôt durant la mise en œuvre ou plus tard avant la pose d’un revêtement. Pour l’essentiel, il peut s’agir de :

• Bulles d’air
• Joints marqués entre deux parties
• Fissures
• Parties bombées par rapport aux autres
• Parties creuses

Corriger un ragréage autolissant raté

Le ragréage autolissant porte bien son nom puisqu’il est plus facile à lisser. Son épaisseur est comprise entre 3 et 30 millimètres. Il s’utilise pour apporter de la planéité au type de sol moins irrégulier. Tout cela en fait le produit idéal pour un carrelage, un parquet abîmé ou encore une vieille chape.

Pour rattraper les défauts d’un ragréage autolissant, un ponçage léger suffira. (On entend d’ici votre soupir de soulagement.)

Mais attention toutefois ! (Eh oui la vie n’est pas entièrement rose.) Il faut choisir avec un grand soin la granulométrie d’abrasif appropriée.

Dernière chose et pas des moindres : si les irrégularités couvrent une surface importante, nous vous conseillons de décaper toute la partie concerner et de reprendre le travail.

Rattraper un ragréage fibré raté

Le ragréage fibré est un produit autrement plus complexe que le ragréage autolissant. Sa mise en œuvre doit de ce fait être confiée à un professionnel.

À noter que ce type de ragréage se destine aux sols présentant des irrégularités plus prononcées. Bien que le ponçage soit conseillé en cas de partie bombée ou creuse, celui-ci doit être réalisé dans les règles de l’art. Et donc soit vous êtes un as du ragréage fibré, soit nous vous conseillons de faire appel à un expert.

Consignes pour appliquer une seconde couche

Après l’opération de ponçage (on vous explique en détail plus bas), la couche existante aura perdu une épaisseur considérable. On peut alors envisager de répéter l’opération, même en décidant de tout enlever.

Pour ce faire, il est indispensable de maîtriser les consignes du fabricant : bon dosage d’eau, temps de séchage entre les applications, quantité au m2/ mm.

Préparation du second ragréage

Il faut tout d’abord enlever les aspérités et poussières à l’aide d’une ponceuse avec aspiration. Votre sol doit être impeccable.

Vous devrez ensuite répéter l’opération de délimitation et de protection en fixant les tasseaux avec la perceuse et visseuse au niveau des ouvertures. Comblez-les avec des joints en silicone pour éviter tout débordement. Les adhésifs de masquage serviront à protéger le mur et les tuyauteries ou autres installations.

Quant au produit, respectez tout simplement les consignes.

Quand poncer un ragréage ?

Poncer du ragréage est crucial pour garantir une finition lisse et uniforme, mais également pour améliorer l’adhérence du revêtement de sol ou de mur que vous allez poser par la suite.

Si la surface est irrégulière, présente des aspérités, etc., le revêtement risque de se fissurer ou de se décoller à la vitesse de l’éclair (peut-être pas mais au moins ça vous fera un peu peur).

Où poncer du ragréage

Poncer du ragréage est possible sur n’importe quelle surface intérieure ou extérieure, à condition que le ragréage ait été posé correctement, qu’il soit sec et durci.

Quel grain pour poncer du ragréage

Trois grains de poncage peuvent être utilisés pour poncer du ragréage :

• Moyen (80 à 100)
• Fin (150 à 180)
• Très fin (240 à 320)

Le choix du grain dépend de l’état initial de la surface et de la finition que vous désirez obtenir.

Est-il possible de faire un ragréage sur un ragréage ?

Faire un ragréage sur un ragréage, on ne va pas se mentir, est une opération délicate. Mais c’est toutefois possible.

Quelques consignes avant la pose d’un revêtement

S’il y a une chose qu’il faut maîtriser pour réussir votre ragréage, c’est le temps. Eh oui ! Les délais sont absolument primordiaux, un peu comme lorsque vous faites cuir un fondant au chocolat. Voici donc quelques exemples :

• Temps de repos avant étalement : 2 à 3 minutes ;
• Délai d’application (produit préparé) : 15 à 30 minutes ;
• Temps de mise en œuvre de l’autolissage : 20 minutes ;
• Délai autorisé pour piétiner : 2 à 4 heures.

Mais la maîtrise du temps n’est pas la seule chose dont il faut vous inquiéter, vous devez également faire attention à :

• La température de la pièce durant l’application : +5 à +35 degrés ;
• L’application après extinction et refroidissement du plancher chauffant : 48 heures ;
• L’utilisation préconisée : ragréage d’intérieur ou d’extérieur.